21 novembre 2009 FETE DE LA SCIENCE

* De la Laponie au Mont Blanc par Marie-Hélène REYNAUD, professeur d'histoire, conservateur du Musée des Papeteries Canson et Montgolfier.

Auguste BRAVAIS, physicien, glaciologue, astronome, botaniste et minéralogiste de renommée mondiale et pourtant méconnu.

De cet annonéen discret, au parcours exceptionnel, André Guinier, membre de l'Académie des Sciences a dit : <<Nous parlons volontiers aujourd'hui de pluridisciplinarité. Mais les acquis restent bien modestes en regard de ce que A. Bravais a réalisé, seul dans des domaines disjoints au cours de sa brève carrière>>. Grâce à lui, les limites des connaissances en botanique ont été repoussées. De l'Algérie au cercle polaire, du massif du Pilat au Mont-Blanc, des aurores boréales à la cristallographie, Auguste Bravais a su faire fructifier des dons innés et transmettre les résultats de ses découvertes. Scientifique  hors pair, il mérite bien qu'on le tire de l'oubli. 

* Systèmes cristallins et réseaux de Bravais par Georges NAUD, Président fondateur de la Société Géologique de l'Ardéche.

Dans le domaine de la minéralogie et de la cristallographie, Auguste Bravais apparaît comme le troisième homme après René-Just Haüy et Romé de l'Isle. Il s'inscrit dans le courant scientifique du XIXème siècle qui a vu se mettre en place les solides bases des grandes disciplines comme la géologie, la minéralogie ou la cristallographie. Le monde étonnant des cristaux permet de découvrir la structure intime de ces édifices naturels qui est un arrangement géométrique de la matière en divers réseaux qu'Auguste Bravais a parfaitemetn identifés. Mais la science évoluant, les 7 systèmes cristallins traditionnels sont maintenant pertubés par l'arrivée d'un système hors norme puisqu'il introduit la symétrie d'ordre cinq. On parle là de quasi-cristaux. 

* Glaciologie et changement climatique par Paul DUVAL directeur de recherche / CNRS, du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement à Grenoble (LGGE).

Le carottage de la calotte polaire antarctique et la lecture du climat (et de la composition de l'atmosphère) depuis 800 000 ans sont des outils indispensables pour mieux comprendre les changements climatiques actuels.

Les stations de recherches internationales au pôle Sud sont des moyens importants pour une meilleure connaissance des changements climatiques et de leurs conséquences sur l'environnement. Les carottes extraites sur place permettent l'interprétation des données climatiques du passé et une projection vers l'avenir.

L'analyse des gaz retenus dans la glace, la dynamique des glaciers aux pôles et en montagne, la mesure de l'épaisseur de la banquise au pôle nord, la variation du niveau des mers sont autant de sujets d'actualité qu'il convient d'appréhender à la lumière des connaissances scientifiques pour mettre en perspective l'évolution du climat au XXIème siècle.

* Satellite, océan et changement climatique par Jean-Louis FELLOUS, Directeur Exécutif du comité Mondial de la Recherche Spatiale (COSPAR) à Paris.

En cinquante ans, l'observation de la Terre depuis l'espace s'est imposée comme un outil unique et irremplaçable notamment en ce qui concerne l'observation de l'océan et la surveillance du climat et de son évolution. L'avènement de techniques innovantes, exploitant les possibilités de radars embarqués sur satellite, a constitué une révolution pour la mesure de la topographie océanique, donnant accès aux courants marins, comme pour celle de l'état de la mer (vents, vagues) et de la glace de mer. L'océan est un élément déterminant du climat de la Terre et le suivi de la réponse océanique au changement climatique d'origine anthropique revêt une importance cruciale. Les résultats récents montrent la réalité du changement climatique et de son accélération. Le maintien dun système durable d'observation de l'océan et du climat en particulier de sa composante spatiale, est une exigence brûlante.

* Débat et clôture animé par Gérard BEGNI, senior expert au Centre National des Etudes Spatiales.